Geneviève Zarate en dialogue avec Marina Artese

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Pubblicato

2014-11-04

DOI:

https://doi.org/10.13138/2037-7037/1001

Autori

  • Geneviève Zarate unimc

Abstract

Du questionnement de Marina Artese, je partage le principe d’une société complexe par définition, dont chaque cours est comptable. Or ce principe n’a rien d’évident dans les débats éducatifs et européens en cours car il est bien plus admissible par les Etats qu’une société est un ensemble dont il doit assurer la cohésion sociale. L’histoire des sociétés qui composent l’Union Européenne charrie des visions différentes de la cohésion sociale que l’actualité politique interroge, le modèle multikulti de la société allemande, le multiculturalism britannique, les doutes de la société française sur sa capacité à intégrer les immigrés. Ces modèles mis en place dans la seconde moitié du XXème siècle sont mis à mal par la perception que l’Europe se fait de sa sécurité, par un Islam radical et pourtant minoritaire et par un contexte de crise économique. Ces débats relancent une approche ethnicisante des sociétés européennes où l’autre tend à être radicalisé dans ses différences, s’opposant à une unité nationale qu’il fracture. Dans ce contexte, l’école est le lieu où ces débats politiques se cristallisent, prennent la forme de choix éducatifs, mobilisent des théories sociales. Il importe donc d’avoir toujours à l’esprit l’arrière-plan politique de ces débats, qui peuvent amalgamer des craintes économiques, idéologiques, sécuritaires, géopolitiques.