Martine Derivry en dialogue avec Sabrina Alessandrini

Martine Derivry

Abstract


Votre question me permet de clarifier ma position concernant cette catégorisation forte d’enseignant, locuteur “natif” ou “non natif” de la langue qu’il enseigne.
Cette catégorisation traverse le champ de l’enseignement des langues depuis que les langues vernaculaires se sont formalisées au 16ème siècle en Europe. Cette formalisation des langues pour une harmonisation des écritures administratives et scolaires engendre un travail de transposition pédagogique à l’usage des locuteurs natifs de la langue concernée mais aussi comme dans
le cas du français à cette époque, à l’usage des locuteurs “non natifs”. Il est à cet égard significatif que l’une des premières grammaires du français fut écrite par un “non natif”, un Anglais du nom de John Palsgrave (Lesclarcissement de la langue francoyse, 1530) compte tenu de la position politique influente de la France qui se dessine à cette époque. En effet, la position géopolitique d’un pays a des implications sur la position de la langue de ce pays et sur celle de son enseignement selon des logiques et des hiérarchies sociales qui se construisent dans le temps.


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DOI: http://dx.doi.org/10.13138/2037-7037/999

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